23 mars 2012

Appel à l’union municipale, et au-delà, à l’union nationale

Le conseil municipal de Vaulx-en-Velin mercredi dernier, 21 mars 2012, s’est déroulé dans un climat de tension, de par les sujets abordés et l’enchainement maladroit des interventions du maire avec celui de son adjointe à la solidarité internationale. Loin d’imaginer que l’objectif des élus soit de semer les germes de la discorde et de la haine, le Modem vaudais souhaite leur rappeler qu’ils sont les représentants de tous les vaudais, et qu’à ce titre, et en particulier dans le contexte national de ces derniers jours, ils doivent se montrer rassembleurs et exemplaires. Le MoDem vaudais appelle la population vaudaise à rester unie contre la violence, quelle qu’elle soit. Ce n’est que par l’unité de tous et sans stigmatiser « l’autre » que nous pourrons nous sortir de nos difficultés économiques, éducatives et sociales !

Mercredi 21 Mars dernier, après 1 mn de silence en mémoire des morts et blessés de Montauban et Toulouse, à laquelle le MoDem s’est associé, le débat a commencé par un vœu à propos de la situation des ROMS, installés dans un squat depuis plusieurs jours dans des conditions indignes de notre société (voir communiqué de presse du Modem vaudais du 13-3-2012). Un vœu sur le fond, sur l’importance d’actions à mettre en place au niveau européen et national. Un vœu d’unanimité sur lequel tout le monde ne peut qu’être d’accord et qui fut d’ailleurs voté par tous. Par contre rien dans le vœu n’a été précisé sur le quotidien des ROMS et des riverains (PS et UMP se sont plu à le signaler) ce qui a suscité un peu d’émoi dans la nombreuse foule de riverains venue assister au conseil et chercher compréhension et solutions.

Quelques minutes plus tard, loin du quotidien des vaudais, le sujet de l’action à l’étranger de la Ville de Vaulx-en-Velin fut l’occasion pour l’adjointe à la solidarité de tester l’efficacité de « la claque » venue pour elle : Une dizaine d’adolescents introduits judicieusement au moment opportun ont assisté au vote d’une subvention de 15.000 euros supplémentaire au budget de la solidarité pour la Palestine. Au-delà du discours de stigmatisation d’un peuple contre un autre de la part de l’élue à la solidarité internationale, il semble que le deux poids – deux mesures soit le maitre mot de la majorité municipale actuelle : les priorités sont donnés à l’international et pas au quotidien des vaudais !
Et que dire de la maladresse de dénigrer Israël qui vient de perdre sur notre sol quatre de ses enfants.

Le MoDem vaudais souhaite que la municipalité arrête d’opposer les communautés et les religions les unes aux autres, d’opposer les minorités, les riches (pour peu qu’il y en ait à Vaulx), les pauvres, les pro-palestinien, les israéliens, …
Les élus municipaux sont garants de l’unité d’une ville et de ses habitants. Leur devoir est de lutter contre le climat d’exclusion qui nous gangrène et nous guette et non pas de l’attiser par des actes maladroits ! C’est ainsi que le MoDem vaudais souhaite répondre aux extrémistes de droite comme de gauche.
C’est ce que François BAYROU propose : prendre les problèmes par le haut et faire naitre un climat d’unité vaudaise tout d’abord, et d’unité nationale, pour que nous avancions ensemble la tête haute dans notre ville car nous avons les moyens dans notre âme de lutter contre ce climat et de restaurer les valeurs de solidarité de la France.

16 mars 2012

Eboueurs, derrière le conflit, un enjeu pour la ville de demain

Après 4 jours de grève des éboueurs, nous appelons les élus du Grand Lyon à ne pas s’enfermer dans des débats de principes et de postures, mais à revenir à ce que le sujet à de fondamental pour la qualité de vie des habitants.
L’intersyndicale met en avant le non respect d’un équilibre 50/50 dans le ramassage des déchets entre la régie et la délégation de service public. L’opposition public/privé (régie ou délégation de service public), ne résume pas le débat. Gérard Collomb, en faisant le choix d’un partage, ménageait les tenants des deux positions. Il faisait aussi un choix de gestion qui, au regard de l’étude récente de l’UFCS, ne s’avère, aujourd’hui, pas optimum : le recours au privé  est supérieur de 12% à la régie, et la gestion mixte privée-publique supérieur de 3,5%.
La grève des éboueurs ne doit pas non plus se réduire à un simple conflit salarial, reflet d’un dialogue social difficile, car l’enjeu majeur n’est pas là :
Il s’agit d’un enjeu économique et écologique pour le territoire
Rappelons ici que la quantité de déchets produite dans l’agglomération est environ de 500 000 t. Ces déchets sont pour l’essentiel incinérés, produisant chauffage et eau chaude, concrétisant d’une certaine façon une idée de ce qu’est la « ville durable » aujourd’hui. Or, la valorisation énergétique n’est pas une fin en soi. Il existe de bien meilleures filiales, meilleures pour l’environnement et la planète :
Nous souhaitons une perspective plus ambitieuse pour notre ville et notre agglomération. Nous proposons un objectif de valorisation et recyclage de l’ensemble des déchets produits au bénéfice du territoire, ce qui nous conduit à une mutation profonde de l’organisation de la collecte des déchets. La récupération et le traitement de cette matière première constitueront une filière industrielle à part entière, permettant de produire et de créer des emplois localement. Pour cela, il faut une implication forte des habitants pour mieux trier, et les agents pourront avoir un rôle renforcé.
A l’inverse le choix quasi unique de l’incinération nous conduit inéluctablement à un troisième incinérateur dans l’agglomération et ne crée aucune richesse pour le territoire.
Nous proposons au Président du Grand Lyon d’inscrire le débat politique dans une nouvelle perspective et de ne pas faire prendre le risque aux lyonnais d’un durcissement du conflit dont les éboueurs et les usagers seraient les seules victimes.

14 mars 2012

Banlieues : les grandes oubliées de la campagne électorale ?


Les Banlieues sont les grandes oubliées de la campagne électorale. Au lieu de stigmatiser en orientant le débat sur l’immigration, parlons plutôt de la réalité, du quotidien, et parlons en positivement en apportant des solutions aux problèmes du chômage, de l’échec scolaire et du logement. Sans tabou avec un seul objectif : faire de nos banlieues des villes vivables où il fait bon résider, où les enfants peuvent faire de bonnes scolarités en sécurité,…

Le problème des banlieues et des villes comme Vaulx-en-Velin c’est la concentration. Et en premier lieu ce qui génère tout : la concentration des logements sociaux, et plus particulièrement de l’ultra-social. La ville, selon les derniers chiffres, compte 56% de logements sociaux. L’accord avec l’ANRU pour la rénovation urbaine impose à la Ville de reconstruire autant de logements sociaux qu’elle en démoli. La Ville se targue d’ailleurs de faire plus. Sur la période 2011-2013, il est prévu 600 nouveaux logements sociaux (dont 55% de relogements). Les logements sociaux principalement construits sont les PLAI ou PLUS (pour les populations les plus défavorisées) et non les PLS (logements locatifs intermédiaires pour les classes moyennes) ; ainsi ce sont 21% de PLS qui ont été faits entre 2007 et 2010, et seulement 15% qui sont prévus entre 2011 et 2013.

Et l’ANRU. Ces dix dernières années, 250.000.000 d’euros ont été investi en rénovation urbaine sur Vaulx-en-Velin. Mais à quoi cela a-t-il servi ? A créer un nouveau centre-ville ? Plutôt bien. A agrandir le planétarium ? Pourquoi, alors que les financements pour son fonctionnement n’ont pas été trouvés ? Et rien n’a été fait sur d’autres quartiers dont le fameux Mas du Taureau.
 
Et les déséquilibres perdurent  :
·         D’abord au niveau de l’éducation où, au-delà des 35% de collégiens scolarisés hors la ville, un autre chiffre est éloquent : le meilleur des 4 collèges de Vaulx est classé 77ème sur les 110 collèges du Rhône, tous  les autres étant dans le dernier quart du classement,
·         Ces déséquilibres scolaires amènent des déséquilibres dans l’emploi : 30% de chômage chez les jeunes, 20% sur la ville. Et pourtant, il y a 20 000 emplois sur la ville (3 zones industrielles).
·         Le taux d’imposition (taxe foncière et taxe d’habitation) est très élevé (le plus fort du Rhône), dû à la fois au faible nombre de personnes imposables, et les frais associés à l’accompagnement social malgré la compensation versé par l’état (DSU..) Ils pénalisent les 37% de foyers imposables, alors que ce ne sont que des classes moyennes, tant par les impôts, que par le niveau scolaire, les obligeant pour la plupart à mettre leurs enfants en privé, à l’extérieur, quand ils ne finissent pas par partir (Vaulx perd des habitants, selon le dernier recensement).

Nous avons une autre vision et une autre ambition pour notre ville. Nous voulons une ville populaire, solidaire, qui ne monte pas certains habitants contre les autres. Nous ne voulons plus d’actions comme les arrêtés anti-expulsion illégaux à seule visée publicitaire, ni de levée du drapeau palestinien sur le fronton de la mairie. Nous voulons une Ville faite de mixité ethnique et de mixité sociale. Et nous nous y employons depuis déjà 5 ans et deux campagnes électorales.

C'est cette vision pour note ville qui nous a amené à  attaquer le permis  de construire de la DRAISIENNE au tribunal administratif.
 Notre action est à la fois technique pour recueillir l’aval positif du Tribunal Administratif mais aussi politique parce que pour avoir une ville vivable, en 2012, on ne peut pas mettre trois bâtiments 100% logements sociaux dans un quartier qui en compte 93% et connaît des difficultés importantes de tous ordres.


Dans 45 jours, nous allons élire notre président de la république.
François Bayrou s’est engagé à durcir les règles pour que les villes aient 25% de logements sociaux et une mixité sociale obligatoire.  En terme d’éducation, il souhaite une formation soutenue aux enseignants, et qu’aucun enfant ne puisse sortir du primaire sans savoir lire et écrire.

Nous insistons et demandons, plus particulièrement pour les banlieues, les points suivants :
-          Par équité, pour que  les villes de banlieue puissent revivre et changer, qu’il y ait un plafond de taux de logement social de 40% maximum.
-          Que l’action de l’ANRU puisse se prolonger et qu’elle contrôle où va l’argent. Via les préfets par exemple. F. Bayrou ayant proposé un préfet logement. Il sera chargé de travailler avec les maires sur les choix ANRU qui sont faits. Et de faire preuve de bon sens, tant sur la mixité (culturelle, ethnique, sociale, intergénérationnelle) pour aller dans le « vivre ensemble », et bien vivre ensemble. Est-il raisonnable d’obliger dans des quartiers en déshérence (avec 93% de logements sociaux) de reconstruire, lors des opérations ANRU, autant de logements sociaux que ceux qui ont été démolis ?,
-          Ces préfets logement doivent aussi être les garants d’un équilibre social, mais aussi d’un équilibre culturel. F Bayrou a proposé un accompagnement des locataires en détresse sociale pour les réintégrer. Il faut aussi les aider à s’intégrer culturellement en s’appuyant sur les associations déjà existantes, telles Valdocco ou encore les centres sociaux, à condition que ces dernières ne se contentent pas d’occuper les jeunes, ou les familles, mais construisent une relation avec eux pour qu’ils s’ouvrent à l’extérieur !
-          Avant de créer de nouveaux logements il serait bon que ceux déjà en place soient bien entretenus et que les bailleurs sociaux remplissent leur rôle ! Ces derniers doivent tenir une fiche d’entretien des bâtiments, et la tenir à disposition des usagers.
-          Enfin, la loi sur les zones franches urbaines qui vient d’être modifiée. Créer de l’emploi sur les zones urbaines sensibles peut sembler une bonne idée, mais cela crée de l’emploi tertiaire, inadapté à la population correspondante. Il serait important de l’ouvrir aux zones franches attenantes.

09 mars 2012

Les logements sociaux critiqués à Vaulx, titre 20minutes. A lire

http://www.20minutes.fr/article/893961/logements-sociaux-critiques-vaulx

Décidément, une idéologie communiste qui s'affronte à la réalité !
En outre, M Bienvenue devrait s'intéresser un peu plus à la politique et écouter les discours de Francois BAYROU : Je ne sais pas où il a vu le MoDem cautionner le gouvernement actuel !

Je l'invite donc vivement à lire les livres suivants : 2012, état d'urgence (chez Plon, 2011), Abus de pouvoir, (chez Plon, paru en 2009)...

04 mars 2012

ROms : suite 10 mars 2011: L'union européenne a adopté le rapport sur la stratégie européenne pour l'intégration des Roms

10 Mars 2011
Le lien pour voir nos députés européensJean-Luc Bennahmias et Nathalie Griesbeck défendre le droit des Roms, ICI

Intervention de Jean-Luc Bennahmias au parlement européen à propos des Roms

2 septembre 2011, Jean-Luc Bennahmias, député européen et responsable des questions de société au sein du Shadow cabinet, a déploré une politique "volontairement provocatrice" révélant "un manque d'humanité".ici

Le 15 Septembre 2010, M Bennahmias écrivait""Ne dites pas aux Roms que 2010 est l'année européenne contre l'exclusion"

Lire l'intégralité du texte ICI

quelques extraits pour comprendre le sujet :
"«Au beau milieu d'une décennie européenne dédiée à l'inclusion sociale des Roms», rappelle Jean-Luc Bennahmias, député européen et vice-président du Mouvement Démocrate, «le Parlement européen a été unanime dans sa condamnation du traitement réservé par la France à cette communauté».
Quel paradoxe de voir les Roms stigmatisés, expulsés, utilisés comme boucs émissaires dans le débat politique alors que cette année 2010 est censée être consacrée, dans l'Union européenne, à la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale et que nous sommes au beau milieu d'une décennie européenne dédiée à l'inclusion sociale des Roms!
...
Les Roms, qui sont des citoyens en majorité Roumains (mais aussi Bulgares et Hongrois), sont stigmatisés dans leurs pays d'origine et font l'objet de mesures d'expulsions dans d'autres pays que la France (Danemark, Italie...). Loin d'apporter une réponse réfléchie à leur problème d'intégration, les expulsions ne font que déplacer le problème. Il s'agit d'une politique inefficace, d'autant que les Roms sont des citoyens européens à part entière. A ce titre, ils bénéficient donc des libertés fondamentales prévues par les traités et notamment la liberté de circulation. Mais ils sont aussi (ou devraient être) protégés par certains principes de base tels que l'interdiction de toute discrimination, qu'elle soit fondée sur l'âge, le sexe, l'origine ou l'appartenance à une minorité ethnique (2). 
...

C'est une question non seulement juridique mais aussi plus globalement d'une question morale porteuse d'enjeux pour le projet européen: traiter la question de l'intégration des minorités au sein de la communauté conduit à mettre en pratique les valeurs prônées par l'Union européenne et ses Etats membres et permettrait de trouver enfin les règles à l'européenne du vivre ensemble...
Dans une communauté européenne sans frontières, élargie depuis 2007 à la Bulgarie et la Roumanie, tout citoyen européen bénéficie de la liberté de circulation...Les citoyens roumains et bulgares ont donc le droit comme n'importe quel autre citoyen de circuler librement sur le territoire européen. Certains pays dont la France leur imposent encore des restrictions pour travailler sur leur territoire (un permis de travail est requis, seulement certains métiers dits en tension sont ouverts) mais ces restrictions ne sont que transitoires et devront prendre fin au plus tard le 1er janvier 2014. .
Les citoyens européens peuvent circuler librement sur le territoire européen pendant une période de trois mois avec leur seule carte d'identité, sans être soumis à aucune formalité. Au delà de trois mois, pour justifier son séjour dans l'Etat accueil, le citoyen doit avoir un travail, être un demandeur d'emploi ou pouvoir justifier de ressources suffisantes afin de ne pas devenir une charge pour le système d'assurance sociale. Au bout de cinq ans de séjour ininterrompu dans l'Etat d'accueil, le citoyen acquiert le droit de séjour permanent.  ...

l'UE a développé des fonds dits structurels. Ces fonds, notamment le FEDER (4) et le FSE (5), peuvent être mobilisés pour cofinancer des projets favorisant l'inclusion sociale des populations marginalisées, et notamment des Roms. D'autre programmes européens plus spécifiques, tels que jeunesse en action, prévoient aussi des fonds à destination de populations socialement fragilisés et/ou discriminées. Les 27 Etats membres reçoivent donc des milliards d'euros au titre de ces fonds et certains pays –dont la Roumanie et la Bulgarie– ont mis en place des programmes de soutien à destination des Roms.

La question qui se pose est donc comment sont concrètement utilisés ces fonds? Quels sont les projets d'insertion mis en place? Il semblerait que la Roumanie n'utilise qu'une infime partie des 20 milliards d'euros (6) qu'elle reçoit pour des projets à destination des Roms. Mais à ce sujet la France ne fait pas mieux: alors qu'elle reçoit elle aussi plus de 4 milliards d'euros au titre du FSE pour faire de la politique d'insertion, on ne voit aujourd'hui qu'une politique d'expulsion !
...
en 2005 une initiative avec 10 autres Etats membres intitulée: «une décennie pour l'inclusion des Roms» afin de lutter contre la discrimination et d'améliorer la situation économique et sociale de cette population. Les signataires de la Déclaration de la décennie sont la Bulgarie, la Croatie, la Hongrie, le Monténégro, la République tchèque, la Roumanie, la Serbie, la Slovaquie et l'ancienne République yougoslave de Macédoine. Ils ont pris l'engagement de «travailler pour éliminer la discrimination et combler les écarts inacceptables entre les Roms et le reste de la société».

En 2010 nous sommes donc au milieu de cette décennie censée améliorer la situation de cette communauté au sein de l'Europe. C'est donc le moment propice pour mettre en œuvre les objectifs de la décennie et faire preuve de volonté politique pour traiter cette question au niveau européen avec l'autorité nécessaire pour empêcher certains gouvernements, dont la France, de passer outre les directives européennes et les droits fondamentaux des citoyens européens.  "


Quelques chiffres : Les Roms sont la plus importante minorité ethnique d'Europe, dont on estime le nombre à 10 millions. En France, il faut cependant remarquer que leur nombre reste limité –entre 10.000 et 15.000
 (7) Déclaration de la Décennie de l’inclusion des Roms 2005-2015 disponible sur http://www.romadecade.org/index.php?content=77

Communiqué de presse envoyé au Progrès Vendredi 2 Mars : Des Roms en danger

Depuis le mercredi 29 février, une centaine de ROMs expulsés du gymnase Croizat par la Mairie de Vaulx en Velin ont entrepris de squatter un hangar désaffecté dans le quartier de la Rize. Ce local situé à l'angle de l'avenue Grandclément et de la rue du Gabugy et qui appartiendrait au Grand Lyon est donc occupé par des une trentaine d'enfants et leurs familles installés dans une extrême précarité. Pas d'eau, pas de toilettes, pas de douches, pas d'intimité. 

Cette situation n'est pas digne d'un pays comme le nôtre, et encore moins d'une Ville comme Vaulx-en-Velin qui ne manque jamais la moindre occasion pour agir pour la solidarité avec les peuples en détresse du monde entier. Il semblerait par contre que la pauvreté dans nos murs ne soit pas la bienvenue et ne mérite pas, en tous cas, les mêmes moyens que la solidarité internationale.

Pourquoi ne pas mettre en œuvre une partie des dizaines de milliers d’euros affectés à la coopération avec le Nicaragua ou la Palestine ? Ne peut-on pas mettre deux bungalows douche et toilettes provisoires, qui vont couter quelques centaines d'euros par mois ?

Le Modem Vaudais demande à la municipalité de Vaulx-en-Velin de mettre les moyens pour assurer à ces familles le minimum qu'exige cette situation d'urgence. La Ville de Vaulx-en-Velin doit être solidaire avec ces personnes. Refuser de leur apporter eau, douches, toilettes les mets en danger humanitaire et est indigne de notre société.

Au-delà la municipalité doit aussi assurer les riverains et la population de la Rize de son soutien et qu'elle s’engage à mettre tous les moyens en œuvre pour résoudre cette situation difficile à la fois pour les occupants temporaires mais aussi pour les habitants du quartier, inquiets de cette situation.

Christine BERTIN