18 juillet 2011

Dernier jour pour l'enquete publique du Grand Stade/Décines-Montout

Aujourd'hui est le dernier jour pour déposer son avis sur l'enquete publique relative au grand Stade à Décines.

Cette enquête publique fait suite à la déclaration d’intérêt général  du projet publié le 31 Mai dernier par le gouvernement.
Beaucoup de lacunes dans ce dossier, et malgré les précédentes enquêtes publiques qui ont donné un avis DEFAVORABLE, le projet n'a pas été revu en profondeur. Participez, et donnez votre avis !

Pour notre part, nous n'avons pas changé : nous sommes toujours opposé à ce projet tel que présenté : les infrastructures d'accès sont insuffisantes (rocade, T3, BUE, ...) et amèneront un engorgement certain qui pénalisera tout le monde. Le centre commercial Carré de Soie déclinera de façon certaine, dès que Aulas aura intégré son centre commercial, en accord avec Leclerc, à 2 stations de tram. Plus généralement, les répercussions indirectes pour le développement de l'Est lyonnais sont trop faibles pour que chaque contribuable paie au bénéfice unique de M AULAS.
Je vous invite à lire ce que l'association CANOL a rédigé sur le lien suivant :
http://www.canol.fr/canolpresentatio/index.html#bv000019

La très bonne nouvelle pour le MoDem est que nous avons été le seul parti d'opposition à mettre notre contribution dans le premier dossier d'enquete publique. A ce jour, le PS s'est déplacé à plusieurs pour dire qu'il était favorable, sans développer... et même l'UMP s'est enfin déplacé.
Peut être que la prochaine fois, ils seront capable de produire du fond....

N'oubliez pas! déplacez vous et exprimez vous!

06 juillet 2011

Modification du PLU sur Vaulx-en-Velin : fin de l'enquete publique. Notre avis.


Le PLU est modifié en profondeur tous les 10 ans, mais est revu annuellement pour des modifications mineures. La révision présente correspond à des modifications mineures, en théorie. 11 points sont concernés sur Vaulx-en-Velin. Nous considérons que le point n°48 est majeur et modifie en profondeur tout un quartier de la ville, et qu’il demande plus de réflexions et d’harmonie dans le reste du quartier. Il est surtout à corréler avec le classement aux monuments historiques de l’usine et les experts concernés doivent avoir un droit de regard sur ce qui est proposé. Nous émettons donc des réserves sur les points 48, 9, 90 et 100 pour les raisons détaillées plus précisément ci-dessous :
-          Point 48 : remise en cause de l’OAQS4 d’une part.
o   Intégration du pôle carré de Soie dans le patrimoine : Le choix a été fait de mettre un parc au Nord, puis le lier par une passerelle. Ce parc est enclavé, décentré par rapport au quartier Sud (entouré par un site de maintenance du métro et celui de la ligne de tramway). Il restera vide et en aucun cas central.
o    Parler ensuite d’une coulée verte (point 4) n’a pas de sens car il sera difficile de passer au dessus d’un centre commercial et d’un hippodrome. La liaison doit se faire plus à l’Est, à l’extrémité de l’hippodrome, et il faudrait déplacer le parc dans ce sens, à l’est.
o   Le mail linéaire défini ne doit pas être incompatible avec la mise en place d’arbres, comme défini dans le projet. En effet, préciser que l’on veut des parkings souterrains implique qu’on ne pourra pas planter de grands arbres. Il serait utile de définir des zones arborées, classées naturelles.
o   Il est fait mention de l’usine et de son axe historique. En termes très clairs, l’usine TASE est en finalisation de classement aux monuments historiques. Il est aussi fait mention, point 9, de l’aspect historique à préserver des petites cités. Pourtant, nulle part il est indiqué que les polygones définis doivent s’intégrer de façon harmonieuse avec l’usine, et son environnement (petites cités). Ils ne mentionnent (page 25), qu’une architecture soignée qui tiendra compte des façades des autres immeubles et de l’espace public.  Ces prescriptions sont loin d’être suffisantes.
o   Plus généralement, et sur l’intégration générale du patrimoine, nous suggérons d’intégrer dans la réflexion les grandes cités n’ont pas été expertisées, pas plus que les maisons des directeurs, qui forment un ensemble reflétant un pan de notre histoire. Nous suggérons qu’un travail d’évaluation patrimoniale soit mené par le CAUE du Rhône sur les grandes cités, le lotissement « des Castors » et les maisons des directeurs afin de mieux mettre en valeur le patrimoine historique et urbaniser en conséquence
o   Hauteur des bâtiments et intégration/usine : le projet tel que présenté, on accole des dizaines de polygones (page 24), de hauteurs indéfinies, R+4 à R+6, voire R+8 /35m. C’est faire fi de ce passé architectural et montre bien à quel point le Grand Lyon ne tient pas compte de l’usine en cours de classement. A titre indicatif, l’usine mesure 16,39m de hauteur. Pour que cette usine soit mise en valeur, il nous semble cohérent de ne pas dépasser des hauteurs proches d’un tiers supplémentaire de cette hauteur, soit 22m. Or, les premiers polygones sont à 24m et 27m. Nous préconisons donc, afin de préserver l’aspect patrimonial, de réduire la hauteur de ces bâtiments proches à 22m maximum, puis amener un épannelage progressif jusqu’à 24m maximum. Nous privilégierions alors une hauteur plus dense le long de l’avenue des canuts.
-          Points techniques sur la modification du PLU de cette zone (point 48 toujours) :
o   Le long de l’avenue des Canuts, il est prévu selon l’OAQS4, de privilégier du tertiaire. Nous préconisons de redéfinir une zone le long de cette avenue en UI. En effet, Vaulx-en-Velin a un taux de chômage largement supérieur à la moyenne nationale (+ de 23%), et privilégier des zones tertiaires est très important pour le bon développement de la ville.
o   Nous tenons aussi à signaler qu’il manque de façon flagrante des zones définies en USP. Cette dernière est en effet réduite pour construire 2 nouveaux immeubles H30 et H35. Il est impératif, avec l’arrivée de nouveaux habitants, que soit réservé des emplacements pour des équipements publics, tel une école, des crèches… Or, dans le PLU nouvellement proposé, il n’en est pas fait mention. Pourtant, les écoles sont saturées, de même que les crèches sur tout le Sud de la commune. Il est essentiel de prévoir des emplacements pour, à minima, des écoles, et des crèches et autres établissements publics dans le bas des immeubles, le long du mail. En effet, cela renforcera l’attractivité de ce parc habité.
o   Il faut, de même, préciser que dans ces bâtiments, le RDC sera réservé sinon à des commerces ET à des artisans, tel un boulanger, qui nécessite des équipements particuliers. C’est une condition nécessaire pour que ce quartier vive, et ne soit pas une cité dortoir.
-           Trois autres points viennent appuyer la demande de réflexion à mener avant de modifier ce quartier en profondeur :
o   La future enquête publique relative au trafic aérien de Bron, dont l’aviation d’affaires va s’intensifier, et les polygones seront en plein dans l’axe de piste. Un quartier plus bas est touché (classé URp), mais pas le parc habité, ce qui est surprenant. En annexe, le couloir d’aviation de Bron.
o   La position de ces polygones se trouve au beau milieu de l’enceinte de l’usine, qui était une industrie polluante. Aucune étude de sol n’a été menée.
o   On réaménage le Mas du taureau dans le cadre de renouvellement urbain, qui a couté plus de 250 Millions d’Euros, pour faire de l’habitat intermédiaire. Or, déjà sur les 2 permis déposés, un des bâtiments comporte 100% de logements sociaux, peu de voies d’accès pour la sécurité… Veut-on reconstruire un Mas du taureau pour dépenser dans 30 ans la même somme dans le cadre de renouvellement urbain ? Ne peut-on pas apprendre de l’histoire ? Les grandes cités sont un exemple de réussite d’intégration. Nous demandons d’approfondir les études, tant sur le patrimoine que le PEB, la pollution des sols avant de modifier le PLU. Qu’est ce que 3 ans de réflexion de plus, au regard de l’aménagement d’un quartier complet (revue complète du PLU en 2014)?
-          Point 9 /7b OAQS : C’est une très bonne chose que les petites cités  soient classées comme patrimoine à préserver. Le travail mené par les architectes était très intéressant. Toutefois, nous nous opposons à une de leur recommandation, qui est d’autoriser des extensions « modernes », qui défigureront à terme la valeur des petites cités. Nous suggérons que les extensions passent par une commission patrimoniale, pour valider l’intégration proposée. Il en irait alors de même pour les garages et clôtures.
-          Point 90 : V9 derrière le Village : élargissement de l’extension réservée de voirie de 12m à 15m : une grande partie de la desserte de cette potentielle rue, classée AUD2b est une zone maraichère. Or, le Scot mentionne bien qu’il faut en priorité préserver les zones agricoles et maraichères. Il y a déjà une rue 100m au-delà qui suffit à desservir la zone. Enfin, le bout de la rue passe dans la zone des 100m lié au PPRNI, rendant inconstructible cette zone. Passer la route potentielle de 12m à 15m n’a aujourd’hui aucune justification.
-          Point 100 : débouché de la rue jeanne Morel sur la rue de l’égalité : le débouché prévu Rue de l’Egalité donne sur la partie la plus étroite de cette dernière. Il existe déjà une rue débouchant (rue Victor Hugo), assez dangereuse car sans visibilité, et il nous apparaît risqué d’intégrer une nouvelle voirie 30m plus au sud, qui n’aura pas plus de visibilité. D’autre part, et toujours pour insister sur l’aspect architectural, il faut détruire une ferme et cela enlèverait encore de la valeur à l’identité du quartier. Enfin, tout ce quartier est un quartier résidentiel, mixant des maisons avec des bâtiments intermédiaires. Il n’apparaît pas d’intérêt flagrant de faire passer une rue débouchant. Une impasse est suffisante pour accéder à de nouveaux terrains, si nécessaire.

Pour toutes ces raisons, nous émettons un avis favorable sur cette modification du PLU, mais des réserves sur les points 9, 48, 90 et 100.