25 juin 2010

Pourquoi faut il participer à l'enquete publique du Schéma d'orientation territorial (SCOT) qui se cloture le 28 Juin prochain

L'enquête publique sur le Scot se termine le 28 Juin prochain au soir. Le rapport d'enquête du commissaire enquêteur fera remonter au Grand Lyon (via le SEPAL) les avis qui se sont exprimés.
Ce schéma est très important, car les grandes orientations qu'il donne définiront par la suite le PLU. Qu'ils décident d'une urbanisation à outrance à l'est, des centres commerciaux sur Carré de soie et Montoud, qu'il y ait confusion entre zone maraichère et zone de loisirs... n'est pas sans conséquence pour l'avenir de la ville.
Vous pouvez vous prononcer, c'est votre droit ! alors faites le.

Ci joint mes premières reflexions sur le sujet.

Introduction sur le scot (tous les documents officiels sur ce lien ICI
Depuis plusieurs années, les spécialistes du SEPAL ((Syndicat d'Etudes et de Programmation de l'agglomération lyonnaise - établissement public regroupant les élus représentant les 72 communes) et les élus du Grand Lyon travaillent sur le schéma de cohérence territoriale de l’agglomération sur une échelle de vingt ans.
Ce document se compose de plusieurs volets, dont deux majoritaires :
- LE PADD (projet d’aménagement et de développement Durable)
- Le DOG (Document d’orientations générales)

Le volet environnemental, qui a permis de dresser un état des lieux, puis d’évaluer les conséquences des options qui s’offraient est un document technique qui permet de confirmer des choix faits par le SEPAL.
Ce volet environnemental n’a pas été étudié. Tous mes efforts se sont portés sur le PADD, et le DOG qui en découlait.

Le SCOT fait l’objet d’une enquête publique qui se clôture le 28 Juin prochain. Il sera approuvé par nos élus d’ici la fin de l’année 2010.

Introduction :
Le document « PADD », base qui a permis l’élaboration du DOG, seul élément qui sera retenu au final, a, à mon sens, été conçu dans le bon sens.
Il se fixe un objectif ambitieux de placer l’agglomération de Lyon dans un contexte de rayonnement international, d’en faire une grande métropole européenne, tout en prenant le pari de préserver l’Environnement.
Si l’agglomération veut rester performante, attirer les investisseurs étrangers, et continuer à progresser, elle doit relever plusieurs défis, et le SCOT est là pour en donner les grandes orientations.
Les points relevés dans le PADD : « attirer les investisseurs étrangers, créateurs de richesse et développer la culture de l’entreprenariat. »
Il faut donc capitaliser sur un certain nombre de valeurs existantes, comme un savoir faire dans la santé, la mode.., la culture (gastronomie) et un positionnement géographique exceptionnel.

La métropole envisage d’accueillir entre 300 000 et 500 000 nouveaux habitants à l’horizon de 2030, mais il faut créer les conditions d’attractivité à cet accueil.

Quatre choix fondateurs doivent être retenus :
- Développement économique
- Développement résidentiel
- Développement de l’environnement (facteur de dévpt)
- Choix de la solidarité.

Pour la partie économique, il s’agit de capitaliser sur le tryptique Recherche-Industrie-Formation pour faire émerger des projets innovants, et renouveler la base productive (en se basant sur un principe Campus-Cluster). Ensuite, il est souhaité le développement de grandes fonctions clés, comme une image universitaire forte, une plateforme aéroportuaire et un centre de congrès de rang international. En troisième point, l’agglomération souhaite développer une activité de tourisme, sur des séjours de plus longue durée.

Il va donc falloir prévoir les infrastructures à la hauteur de ces ambitions : relier les centres universitaires, loger les nouveaux résidents (et faire en sorte qu’ils fassent tout en transport en commun), leur donner un cadre de vie résidentiel, avec des espaces verts, des écoles et une culture attractive, le tout en saupoudrant d’un peu de social.

En terme environnemental, et en première approche, on notera que l’agglomération ne souhaite pas s’étendre, mais prendre de la hauteur. L’objectif est de garder une surface construite/zones vertes de 48-52% à 52%-48%. Ensuite, il s’agira de préserver et utiliser les fleuves (créer une trame bleue), de remettre des îlots de verdure au milieu des habitations, et de relier les grands espaces verts pour faire circuler la faune. L’eau des puits de captage doit être particulièrement surveillée et l’agriculture préservée.

Mes commentaires :
Préambule :
Depuis plusieurs années, les spécialistes du SEPAL ((Syndicat d'Etudes et de Programmation de l'agglomération lyonnaise - établissement public regroupant les élus représentant les 72 communes) et les élus du Grand Lyon travaillent sur le schéma de cohérence territoriale de l’agglomération sur une échelle de vingt ans.
Le SCOT fait l’objet d’une enquête publique qui se clôture le 28 Juin prochain. Il sera approuvé par nos élus d’ici la fin de l’année 2010.

Le postulat de base choisi par le SEPAL est d’accueillir entre 300 000 et 500 000 nouveaux habitants à l’horizon de 2030, et de créer des conditions d’attractivité à cet accueil.
Avant d’exprimer un avis sur ce schéma de cohésion territorial, nous nous interrogeons sur la volonté manifeste de développer une mégalopole, et des effets induits sur le périmètre élargi qui en découlera : quid des entreprises de villes comme Roanne, Bourg…et quid d’hommes qui préfèrent (et il y en a de plus en plus) habiter dans une ville à taille humaine, en bordure de campagne, tout en souhaitant bénéficier d’un travail de qualité.
Nous sommes tout à fait favorables au fait qu’il faille faire de Lyon une ville internationale, qui attire des entreprises dynamiques, et des cadres, mais choisir de densifier toujours plus et favoriser la vie citadine et uniquement celle-ci va à l’encontre des nouveaux modes de vie induits par ce que le Grenelle de l’environnement a déclenché.
Il serait souhaitable d’anticiper qu’une partie importante (30% serait raisonnable) de la nouvelle population qui s’installera souhaitera vivre dans des petites villes périphériques, avec un moyen d’accès rapide et aisé à son lieu de travail.

Les points positifs que nous soutenons :
Le document « PADD », base qui a permis l’élaboration du DOG, seul élément qui sera retenu au final, se fixe un objectif ambitieux de placer l’agglomération de Lyon dans un contexte de rayonnement international, d’en faire une grande métropole européenne, avec des compétences technologiques, biologiques et culturelles, tout en prenant le pari de préserver l’Environnement.
Nous soutenons les quatre choix fondateurs retenus (voir plus haut)

- Plus concrètement, nous soutenons le modèle Recherche-Industrie-Formation pour faire émerger des projets innovants, et renouveler la base productive (en se basant sur un principe Campus-Cluster).

- Nous soutenons la démarche environnementale, en mettant en avant « l’armature verte » et « le réseau bleu », mais aussi que tout doit être pensé sur la base du Grenelle de l’environnement, avec un état des lieux et une étude environnementale pour tout projet à venir. Nous sommes satisfaits de voir que les infrastructures routières doivent être pensées en terme de pollution atmosphérique, nuisance sonore…et qu’il faut favoriser ainsi les transports en commun d’une part, et préserver les espaces verts (terres agricoles et zones parc nature). L’idée de relier les différentes surfaces vertes entre elles, pour préserver la biodiversité est une très bonne chose. Elle permettra aussi de développer un tourisme vert (cyclisme)… dans l’agglomération. Dans ce sens, l’objectif de garder une surface construite/zones vertes de 48-52% à 52%-48% est très positive. Remettre des îlots de verdure au milieu des habitations pour éviter les ilots de chaleur est de bon sens.

- En termes d’infrastructures routières, on notera que les voies très polluantes doivent être traitées avec attention (pollution de tout type). Les accès autoroutiers (le COL, l’A48, l’A432, l’A45 et l’A89) extérieures permettront de détourner le trafic de passage de l’agglomération, à condition qu’ils y soient contraints (peut-être avec un principe de péage pour les non résidents). La rocade Est et le boulevard Laurent Bonnevay pourront à nouveau respirer. Il faut par contre peut être déjà prévoir une liaison entre A43 et A7, entre Bourgoin-Jallieu et Vienne.

- L’effort est particulièrement mis sur les transports en commun, qui doivent desservir les pôles d’activité et bassins de vie. La notion de toile est tout à fait intéressante. Nous appuyons la demande du préfet de réaliser au plus vite l’axe A8 et …

- La politique de logement, énoncée dans les grands principes comme solidaire spatialement et solidaire socialement est très satisfaisante. Repenser les bassins de vie, en demandant des commerces de proximité, en s’appuyant sur des marchés, et des zones commerciales de bassin de vie pour des achats alimentaires ponctuels, équipements de la maison ou culture est une bonne chose. Elle a pour but de re-consommer local, et d’éviter des transports inutiles.

- Enfin, l’aspect universitaire mis en avant est très intéressant. Le pôle de recherche et d’enseignement supérieur a pour objet de rassembler au sein de l’université de Lyon la communauté urbaine et scientifique afin de la rendre visible. Il localise aussi les grands campus : Lyon Tech (la Doua), campus Charles Mérieux (les quais, Gerland, Lyon sud), et Lyon santé-est. En parallèle, d’autres pôles d’enseignement sont ciblés : Ecully, Vaulx en Velin, Bron, manufacture des tabacs et Vaise. Les logements étudiants anticipés, à raison de 1000 logements/an est significative, avec une imprécision de taille : comment les étudiants se rendent-ils à leur campus ? Les transports en commun n’ont pas été établis de façon claire.

Les axes d’amélioration proposés :
- Sur la partie enseignement, il faut donc prévoir un accès rapide par les transports en commun entre les bassins de vie et centres universitaires ciblés (pour ne citer que deux exemples : Ecully et Vaulx en velin). Sur la partie logement, développer la mixité intergénérationnelle et mettre en place des interactions retraités-étudiants serait un point à améliorer car plus économe en place.

- En termes de déchets, le Scot mentionne la très mauvaise place de l’agglomération en termes de tri des déchets. Il est évoqué une meilleure formation aux habitants, ainsi qu’un troisième centre d’incinération qui doit être localisé à coté d’un centre de vie pour utiliser l’énergie dégagée. Il est très clair que ces mentions sont très insuffisantes au regard de la politique ambitieuse fixée au préalable. Il faut fixer des objectifs chiffrés en termes de déchets sur un horizon de 5 ans et 10 ans et non pas se contenter de vagues promesses de formation. Pour cela, il faut imposer une politique volontariste sur le sujet : mettre en place, dès que possible, des composteurs locaux, répartir les centres de compostage tout autour de la ville, pour éviter des flux de transport, faire de même pour les déplacements en direction des incinérateurs. D’où la nécessité de positionner dans cette logique le troisième centre d’incinération, et ne pas se contenter de dire « la nouvelle implantation devrait intégrer la valorisation énergétique comme un objectif prioritaire ».

- Le tourisme et la culture sont effleurés, alors qu’ils sont essentiels au rayonnement de l’agglomération. Le projet mentionne qu’il faut compléter la gamme des équipements culturels en évitant une dispersion excessive. Il est brièvement fait mention de la danse, cinéma, art contemporain, lumière…équipements tels que le planétarium, mais il n’est nulle part fait mention des grands projets qui peuvent se construire sur un horizon long terme. De la même façon, on ne parle pas du grand stade et des répercussions sur le projet d’agglomération, ni de confluence… Quid des accès en transport en commun de ces grands axes touristiques et culturels ? Accès au grand Stade, mais pas seulement : parc de Lacroix-laval, parc de miribel-Jonage… Ils sont des éléments essentiels à la valorisation de la ville. Il faut ensuite dessiner les axes de développement de l’économie touristique locale. Quels projets sur un horizon à 20 ans, où et comment. Ce volet doit être travaillé. L’usine TASE vient d’être classée. Qu’en fait-on ? La laisse t’on s’écrouler ? Faut il un grand stade d’athlétisme…Le tourisme du week-end, en direction des Alpes est important. Il pourrait être mentionné les axes de transport mode doux. Il reste aussi le cas Grand stade. Il n'est pas encore fait, et une ambiguité subsiste entre trame verte et complexe sportif. Toujours est il qu'un pole commercial est bien défini sur le site.

- Les pôles de compétitivité seront les moteurs du développement économique. Ils ont été situés géographiquement par les acteurs clés de ces pôles, alors que chaque pôle a crée une entité de développement. Les erreurs sont les suivantes : la plateforme d’Axelera (Axel’one) est dans le couloir de la chimie vallée 1 et vallée 2, Lyon Urban truck and Bus, avec Transpolis est à Fromentaux(01). Il faudrait rajouter la plaine de l’Ain, même si elle sort du périmètre, car des liaisons doivent être prévues. Ce site industriel est en devenir. Les deux acteurs non mentionnés dans cette débauche de détails sont les acteurs clés du développement économique : CREALYS à Villeurbanne et NOVACITE Ces deux entités sont des incubateurs d’entreprises innovantes, chargées d’accompagner les chercheurs dans leurs créations d’entreprise. Il faut, à notre sens, le mentionner comme axe de support majeur à l’émergence de nouvelles entreprises. Ces deux acteurs doivent être proches physiquement (une fois incubé par créalys, l’entreprise passe dans les mains de Novacité qui doit accompagner les entreprises technologiques pour les faire décoller). Ces deux structures doivent être centrales (par rapport aux Pôles de compétitivité), et avoir des locaux suffisamment grands pour accueillir les entreprises en devenir.
- En agriculture, comme indiqué en préambule, le Sepal a choisi de très peu urbaniser les zones agricoles et choisit de soit les préserver, soit les transformer en zones de « parc nature ». Ce projet est très bien : il protège les zones agricoles, en partant du fait que ces dernières ont une vocation économique nourricière pour la ville. Il est donc impératif de clairement indiquer que les zones agricoles actuelles sont et resteront à vocation agricole. Elles seront prioritaires sur les zones de parc nature. D’autre part, les paysans ont un souci de trouver des successeurs car l’acquisition d’unités foncière d’exploitation coûte trop chère (très souvent en terrain constructible, et donc hors de prix). Une mesure d’accompagnement est suggérée dans le DOG. Il faudrait l’inclure dans le projet de façon plus explicite. Une remarque particulière sur les terrains agricoles situés aux alentours des puits de captage. Il serait souhaitable de mener des opérations d’accompagnement à la culture raisonné, si ce n’est biologique.


Les incohérences à corriger :
- Le quatrième axe prioritaire du SCOT est une meilleure mixité sociale. Or, le SCOT va à l’encontre de ce principe. En effet, la contribution en termes de nouveaux logements se fait à hauteur de 40% sur le centre ville, 25% à l’est, 16% au sud, 11% à l’ouest et 8% au nord. Le SCOT propose de renforcer les inégalités territoriales spatialement, au lieu de les estomper. Ce déséquilibre va s’accentuer entre l’Est et l’Ouest, parce que, selon le DOG, chacun contribue en fonction de ses moyens. Le déséquilibre existant en terme social ne se résorbera pas pour cette même raison. Nous demandons que le SCOT applique les principes qu’il a édicté et que les efforts de construction soient plus accentués sur les territoires faiblement densifiés, et maîtrisés sur les territoires fortement densifiés. Toujours sur la mixité sociale, le Scot pourrait plutôt préconiser un pourcentage de logements sociaux à harmoniser sur tous les territoires, favoriser l'implantation dans les villes faiblement équipés, mais aussi tempérer les demandes dans les villes sur-équipées.

- L’aérodrome de BRON n’est nulle part mentionné dans le SCOT. Pourtant, M COLLOMB a annoncé que « l’aéroport » de Bron deviendrait le deuxième aéroport d’affaires de France. Le trafic prévu est déjà plus que sensible, et il est prévu en forte croissance. Le Plan de prévention de bruit n’a pas été revu depuis 1977. Il est essentiel de l’indiquer dans le SCOT, et d’en déduire les conséquences en termes d’urbanisme sur l’axe de la piste (ce qui est bel et bien mentionné sur Saint-Exupéry et Corbas).

- Quid des axes routiers à construire à l’intérieur même de l’agglomération ? On développe des transports en commun sur une échelle de 20 ans, et on continue à développer des axes routiers de type 2*2 voies, comme le BUE, et on parle du BUO. Cela semble incohérent et ces deux projets devraient être transformés en axes de transports en commun. De même, faut-il réellement construire un TOP à l’ouest si les modes doux sont correctement développés à l’ouest ?

- Le troisième pôle d’activité commerciale (rappel, 1=commerce de proximité, 2=commerces de bassin de vie et 3=pôles commerciaux ponctuels) est incohérent. Le SCOT mentionne que ce dernier pôle est amené à disparaître, et à se fondre dans les commerces de bassin de vie. Mais il est aussi souhaité que des commerces de conception innovante soient favorisés. Quelle est la définition du concept innovant d’une part, et d’autre part, comment contrôler la cession du fond de commerce ? D’autre part, sur les activités commerciales de type proximité, il serait souhaitable de mentionner dans le Scot que l’aménagement des locaux d’immeubles doivent être pensés pour des artisans (fours, …). Si cette mention n’est pas précisée, on continuera à voire des banques et des coiffeurs en bas des bâtiments.
Cas particulier du Montoud. Mettre à une station de tram deux pôles commerciaux est dangereux pour une des deux activités, et favoriser un nouveau pôle mettrait en péril le premier. Ce site est un non sens commercialement parlant.

Il suffit d'aller en mairie Lundi ou remettre vos avis sur internet, et déposer vos avis dans le livre associé.
Christine BEGOU

19 juin 2010

7 premières assemblées d’habitants : il était temps que cela cesse.

Mi avril, M. le Maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin, inaugurait une série de sept Assemblées d’Habitants à la Rize avec une centaine de personnes, mobilisés, beaucoup d’élus de la majorité, un élu de l’opposition. Deux mois plus tard cela se termine avec une quinzaine habitants à la Grappinière, deux élus en plus du maire et aucun membre de l’opposition ! Il était temps que cela cesse !
Nous n’en retiendrons que trois choses : la mairie confond toujours présentation et concertation. M. Genin a endossé de réunion en réunion sa cape de bâtisseur : +10.000 habitants à accueillir selon les demandes du Grand Lyon, des quartiers à densifier. Les habitants sont toujours mis devant le fait accompli, et ne peuvent que contester. Las, la mairie leur laissera décider du sens d’une rue. Ensuite, on retiendra que peu de Vaudais se sont impliqués, et que la volonté du maire de montrer qu’il fait de la démocratie participative (nomination d’un 12ème adjoint en Juin 2009 dernier) n’est qu’un écran de fumée. Enfin, elle montre une ville en plein désarroi, où les habitants des anciens quartiers ne s’y retrouvent plus, et où les habitants des quartiers récents se plaignent d’une ville ouvrière où les ouvriers ne pourront bientôt plus vivre car trop chère. Les logés dans les quartiers récents sont résignés, et les propriétaires des anciens quartiers parlent de partir, ou sont déjà partis. C’est tristement affligeant et laisse un goût amer dans la bouche.
Monsieur le Maire, écouter et entendez les habitants : vous n’êtes pas un employé du Grand Lyon, mais au service des habitants qui vous ont élu (ou presque), et vous demandent de vous battre pour eux ! Nous vous avons proposé de travailler sur la mise en place de zones pavillonnaires sur la Rize, Le village, les Castors et préserver l’identité de ces quartiers ouvriers et paysans. Collaborons ensemble pour proposer cette solution au Grand Lyon, et que ce soit inscrit dans le SCOT !
Enfin, apprenez à tenir un budget, évitez de faire des dépenses superflues, évitez le PACS, qui n’apportera rien, et baissez les impôts ! Les Vaudais n’en peuvent plus !

Les constats, de façon plus détaillée :
Premier constat : des présences contrastées :
- Tout d’abord l’omniprésence d’un Maire qui cherche à montrer qu’il est le premier magistrat. Presque seul (flanqué d’un 13° adjoint presque muet à chaque réunion), M. Genin a endossé de réunion en réunion sa cape de bâtisseur : +10.000 habitants à accueillir selon les demandes du Grand Lyon, des quartiers à densifier en bétonnant vers le haut, etc…
- Ensuite une présence très contrastée au fur et à mesure du temps… Les habitants présents en nombre à la Rize, au Village ou à la Soie, furent plus clairsemés ailleurs. En si petit nombre, que ce sont les représentants du Modem de Vaulx-en-Velin qui sont venus en aide au Maire, qui commençait à se poser à lui-même des questions lors de la réunion du Centre Ville, en lui demandant des précisions sur le Pôle d’Astronomie et de la Culture Spatiale (PACS), sur le devenir du parking de la Mairie,… Un comble !
- Quant aux élus de l’opposition, ils ont été quasi transparents (PS : jamais vu, UMP : seul M Moine présent à 3 des 7 assemblées). Là encore, le MoDem, non élu a participé à toutes les réunions, se faisant marquer à la culotte pour les conseillers de la majorité.
Deuxième constat : Toujours pas de démocratie participative
- Les outils de démocratie participative mis en place par la mairie sont trop complexes : réunions de quartier, assemblées d’habitants, conseils de quartier, groupes de travail (sans compter les cendres encore chaudes du conseil de développement). Les habitants impliqués ne comprennent pas trop l’utilité de tous ces outils. Alors les autres…
- Ensuite, toutes ces structures ne sont pas en place. Les réunions de quartier, animées par M le maire ont commencé fin d’année dernière ; les assemblées d’habitants depuis fin Avril. M Touleron, qui a été nommé 12ème adjoint le 23 Juin 2009 en charge des Conseils de quartier peine à la tache. Il en a même oublié d’envoyer les invitations sur un quartier complet. Quant aux Conseils de quartier, qui est de sa seule responsabilité, ils ne seraient pas mis en place avant fin 2011, car « il faut créer un service pour bien faire les choses, et la mairie n’a pas d’argent pour embaucher du personnel supplémentaire ». Et pourtant l’adjoint est bien là, et son indemnité aussi.
- Les assemblées d’habitants sont donc vécues comme des discours de politique générale sur l’urbanisme et la densification forcenée de la ville, ressenties comme une demande pressante du Grand Lyon, qui veut densifier à l’Est, et sur laquelle la commune n’a rien à dire.
- C’est surtout la démocratie locale et participative qui n’avance pas. Peu de participants. Moins de 1% des Vaudais se sont déplacés (chiffres officiels de M. le Maire) ; pourtant, le personnel municipal a été mobilisé pour peupler la salle, ainsi que les élus (fortement présents aux quatre premières, puis lassés sur les suivantes), les outils de communication fortement sollicités avec des invitations individuelles, des grands articles sur Vaulx le Journal, une société externe en charge de l’animation (n’y a-t-il pas deux ou trois personnes parmi les 1200 employés municipaux qui auraient pu s’en charger ?).
- La mairie continue donc à faire comme elle veut, à parler, oui, à écouter, oui, mais à ne pas entendre ses habitants. Quand ces derniers ne sont concertés que sur la possibilité de choisir si on remonte ou on descend une rue (cas du groupe de travail « circulation et stationnement »), la concertation est en effet très limitée !*
Troisième et dernier constat : l’affliction des Vaudais.
Les assemblées d’habitants ont globalement montré un mécontentement et un désarroi des Vaudais. Les anciens quartiers, les plus mobilisés (Village, Soie et Rize) voient leur périmètre petit à petit démoli pour construire des logements plus denses, utilisant chaque parcelle qui se libère pour bétonner, sans respect de l’identité, sans infrastructures associées réfléchies à l’avance (écoles, routes, parking, crèches, commerces …), sans espaces verts. Quant aux quartiers récents (pourtant une trentaine d’années pour le Mas et Grappinière), les habitants se sont peu mobilisés (entre 10 et 20 personnes). On leur annonce toujours plus de logements, des écoles pour plus tard, et ils répondent saleté, incivilité, relogement, stationnement (aussi) et surtout une difficulté toujours plus importante pour payer taxe d’habitation et/ou taxe foncière. Comme l’a si bien résumé le modérateur : « une ville ouvrière où les ouvriers ne pourront bientôt plus vivre ». Les logés dans les quartiers récents sont résignés, et les propriétaires des anciens quartiers parlent de partir, ou sont déjà partis. C’est tristement affligeant et cela laisse un goût amer dans la bouche.

* l’Association Vaulx en Velin village avait demandé une concertation sur le plan de circulation, de nombre de places de parking/trottoirs lors de la réunion du 29 Mars dernier. La première réunion de travail aura lieu le 07 Juillet ; les travaux rue Lavoisier sont pratiquement finis (voir photo) ; les voitures stationnent déjà sur les trottoirs. Belle réussite !

VAULX-EN-VELIN : UN ANNIVERSAIRE PAS TRÈS JOYEUX POUR SON MAIRE

Un an après l’élection de Bernard Genin à la tête de la ville, les partis d’opposition et associations dénoncent un “déficit démocratique” et des “incohérences” dans les choix des chantiers prioritaires....

Un petit article très intéressant dans la Tribune de Lyon cette semaine ! à lire en cliquant sur le titre
(PS: avec le correctif Christine Bégou et non Brigitte Bégou)

15 juin 2010

Le Modem au secours du maire de Vaulx-en-Velin lors de ses Assemblées d'Habitants

Mi avril 2010, M. le Maire de Vaulx-en-Velin, Bernard Genin, inaugurait une série de sept Assemblées d’Habitants à la Rize. Puis ce furent le tour du "Village", de "la Soie", du "Mas du Taureau", des "Grolières", du "Centre Ville" et en point final ce sera "Le Petit Pont - La Grappinière" mercredi 16 juin.

La présence à ces réunions fut très contrastée et en baisse constante au fur et à mesure du temps… Les habitants présents en nombre à la Rize, au Village ou à la Soie, furent plus clairsemés ailleurs. En si petit nombre, que ce sont les représentants du Modem de Vaulx-en-Velin qui sont venus en aide au Maire, qui finissait par se lasser de se poser à lui-même des questions lors de la réunion du Centre Ville, en le questionnant sur le Pôle d’Astronomie et de la Culture Spatiale (PACS), sur le devenir du parking de la Mairie, etc… Le Progrès n'a pas osé les citer dans son compte rendu du 12 juin pour ne faire trop d'ombre au Maire....Un comble ! Il faut dire que le Maire ne pouvait pas compter sur la présence de ses alliés de Lutte Ouvrière vaudais (surement trop occupé sur les plateaux télé nationaux pendant ce temps) ni sur le PS ancien ou nouveau qui n'a pas brillé par plus de présence. Seul le 13° adjoint chargé des conseils de quartiers depuis plus d'un an était présent aux côtés du Maire...il faut dire qu'après un an c'est le moins qu'il pouvait faire: il n'y a toujours aucun planning de déploiement de ses conseils et des bruits courent qu'il faudra encore attendre 2012!

Nous participerons, comme à toutes les autres, à la dernière assemblée d'habitants de ce printemps, et ferons une synthèse sur le sujet. A bientôt sur notre blog
Christine Bégou

13 juin 2010

Réponse à l'interview du maire dans le progrès/Grand stade

Une demi page dans le Progrès pour réexpliquer pourquoi le projet du Grand Stade est bon. M. Genin fait très fort !

Cela va-t-il faire oublier l'explosion de sa majorité municipale sur le sujet (voir notre article du 19 mai dernier)? Rappelons en effet que la Ville s'est prononcée en faveur du Grand Stade avec 22 voix favorables alors que la majorité compte 33 élus.
Où sont mes amis doit se dire M. Genin. Pas chez LO en tous cas. Pas non plus chez Initiatives Citoyennes.

Il faut dire que notre Maire Communiste fait assez fort dans cette interview !
Pour justifier l'utilisation de fonds publics dans ce projet capitaliste, notre Maire répond que "La question, c'est l'impact de l'argent public pour les populations. Là je pense qu'il peut bénéficier à la ville".
Monsieur Genin oublie de dire quelle ville. Des routes sur Chassieu et Décines utilisables 15 soirs par ans pour permettre aux habitants venus de l'Ain ou de l'Isère d'aller au plus près ou aux VIP d'accéder à leurs loges ; en effet cela va profiter aux Vaudais ! Probablement autant que les centaines d'emplois Vaudais prévus au Carré de Soie en 2007...alors qu'ils sont moins d'une trentaine aujourd'hui !

Pour justifier son revirement (rappelons qu'il était opposé en juin2009), M. Le maire argumente. "Nous avons fait des propositions...on demande la création d'une ligne de bus"... des études techniques vont être menées... le centre ville pourrait devenir...on aimerait des décisions avant cette date" (ndlr 2014).
Que du concret, si nous l'écoutons !
Surtout pour M. Aulas qui va récupérer 300.000.000 d'euros. Les vaudais, eux, auront des promesses et du conditionnel.

"Les dossiers vaudais avancent" dit le maire, les promesses aussi. Henri Queuille, homme politique de la 4° république avait écrit "les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent". Cela fonctionne aussi pour ceux qui les lisent.

10 juin 2010

Enquête publique à suivre ce mois de Juin sur le "SCOT"

Le grand Lyon présente sa vision de l'agglomération sur un horizon à 30 ans, à travers le "SCOT" (Schéma de cohérence territorial). Vaulx en Velin est concerné de prime abord puisque notre ville s'apprête à accueillir une partie conséquente de la future population du Grand Lyon (quelques 150 000 nouveaux habitants).
Pour une fois, les documents sont consultables sur internet : http://www.scot-agglolyon.fr/
Nous rendrons nos conclusions avant le 28 Juin, date de clôture de l'enquête publique, mais d'ores et déjà, les incohérences pour notre ville sont là, et l'écart entre les villes de l'est et les villes de l'ouest ne sont pas prêtes de s'atténuer !
Soyez nombreux à donner votre avis !
Christine

04 juin 2010

Participation à la concertation SYTRAL/T3

Aujourd'hui se finissait la concertation préalable à l'enquête publique sur la modification du T3 pour accéder au grand Stade. Ci joint notre contribution :

Le mouvement démocrate de Vaulx-en-Velin est extrêmement attentif à la concertation relative au Grand Stade, et donc pleinement impliqué dans cette concertation qui vise à créer une voie d’accès spécifique au Grand Stade via T3.
En préambule, Vaulx-en-Velin n’a pas été impliqué dans la concertation du projet Grand Stade. La communication de la municipalité sur ce sujet a été d’un regrettable silence et tout cela est fort dommage.
Le Sytral est venu faire une concertation sur Vaulx, avec toujours une diffusion minimaliste le 18 Mai dernier. Nous regrettons ce manque de communication qui a fait que seuls une dizaine de Vaudais soient venus, mobilisés par les associations. Ensuite, le manque flagrant de bonne volonté des élus du Sytral lors de cette concertation mérite d’être mentionné.

Sur le fond du sujet et donc des modifications des lignes du Sytral pour l’accès au Grand Stade, nous avons trois remarques :
1) Plus de 52 Tramways lors des heures d’affluence sur la ligne T3 amèneront donc 26 tramways par heure si on considère que les tramways passeront rigoureusement en même temps à chaque passage à niveau, et il y en a trois. Même si, avec la meilleure synchronisation, les chauffeurs, qui sont avant tout des hommes arrivent à passer en même temps, il faudra quand même faire passer des voitures avec une rame de passage toutes les trois minutes (compter temps de baisse, remontée des barrières, et passage du tram). De plus, ce trafic sera bien souvent entre 17h30 et 19h, environ 2 heurs avant le match, soit en plein trafic de pointe. Il est fort probable que des bouchons se créent, mettant les populations dans l’embarras, car aucune solution de substitution en dehors des trois passages à niveau pour relier le nord et le sud de la ville. Nous avons préconisé lors de cette concertation une simulation en réel sur le terrain avec de vraies rames sur un vrai créneau le soir ; celle-ci a été refusé par le Sytral (Grand Lyon). Nous réitérons notre demande.
2) Le tramway comprend deux arrêts à Décines. Pourquoi ne peut-il pas y en avoir deux sur Vaulx-en-Velin ? En effet, la zone industrielle Est est très mal desservie par les transports en commun et l’association des entreprises Vaudaises a demandé à de multiples reprises qu’il y ait un arrêt pour desservir la zone industrielle. Nous demandons à ce que cet arrêt soir formalisé.
3) Enfin, développer des travaux de tramway pour un projet qui n’a pas encore franchi le stade d’enquête publique, laissant entrevoir la possibilité que ce stade ne se fasse pas, montre une gestion manifestement très risquée, financé par les deniers des citoyens.


Pour l’ensemble de ces raisons, le Modem de Vaulx en-Velin est opposé à l’aménagement de la ligne de tramway tel que présenté par le Sytral.