Depuis la présidentielle et les législatives, les semaines ont passé ; d’autres échéances approchent : le Congrès du MODEM et les élections locales.
Les militants ont l’impression d’un abandon d’une ligne politique qu’ils ont massivement soutenue en adhérant aux idées mises en avant par François Bayrou.
Or, c’est le bon « calage » de notre ligne politique qui doit déterminer notre stratégie électorale et non l’inverse.
La tactique électorale pour obtenir « un maximum d’élus » ne saurait en aucun cas tenir lieu de ligne politique.
A. Pourquoi créer un mouvement démocrate en France ?
Premier constat :
François Bayrou a constaté et expérimenté la notion de Centre dans toutes ses contorsions depuis plus de 20 ans : le Centre n’est pas viable.
- d’abord parce qu’il se positionne par rapport à la droite et à la gauche
ensuite :
- le centre droit ne peut exister qu’en tant que supplétif de la droite
- le centre gauche en tant que supplétif de la gauche
Jamais, ni l’un ni l’autre ne seront majoritaires.
Second constat :
Beaucoup de démocraties modernes dans le monde sont organisées autour de deux pôles :
- Le pôle dit « conservateur » qui envisage une économie sans contraintes régulée par un Etat policier assez fort pour éviter les débordements : l’Ordre.
- Le pôle dit « démocrate » qui envisage une économie libérale (liberté d’entreprendre et loi du marché) régulée par un Etat minimum et qui s’appuie sur le pari de la responsabilité des personnes.
- Et aux extrémités, une gauche révolutionnaire ou utopique et une extrême droite, l’une et l’autre très minoritaires
L’objectif démocrate :
Créer un mouvement démocrate en France, c’est l’objectif de pouvoir être majoritaire un jour, d’être l’alternance possible et crédible au parti conservateur, comme dans beaucoup de démocraties évoluées.
Un mouvement démocrate couvrirait donc le champ des démocrates sociaux, démocrates chrétiens et sociaux-démocrates.
La philosophie d’un mouvement démocrate a été déclinée par François Bayrou :
- Faire confiance à la responsabilité et à l’intelligence des citoyens pour faire vivre une vraie démocratie. (Humanisme)
- Réduire le rôle de l’Etat omniprésent, renforcé au fil des ans par l’idéologie socialiste ou sécuritaire de droite. (principe de subsidiarité)
- Reconnaître plus largement l’autonomie de l’individu et des collectivités locales ou groupements que les individus constituent entre eux.
- Garantir plus largement les libertés individuelles.
Plus une société est évoluée, plus elle évolue vers un tel schéma (Etats-Unis, Australie, Japon, beaucoup de pays européens…).
Vouloir réduire le mouvement démocrate au centre droit n’aurait pas de sens et ce serait revenir aux éternels errements du centre ; ce serait se condamner à de petits, petits accords électoraux pour obtenir des strapontins de la droite sans jamais pouvoir espérer devenir majoritaire.
L’espoir qu’a fait naître FB auprès de tous ces nouveaux adhérents du MODEM, c’est la création d’un mouvement large, fondé sur les valeurs démocrates, qui doit devenir majoritaire un jour; il faut maintenant l’expliquer et pour cela, il faut le faire exister. Refaire des alliances avec le parti conservateur, c’est nier le mouvement démocrate.
Le mouvement démocrate ne peut exister et devenir majoritaire que s’il intègre tous ceux qui portent des valeurs humanistes, sociales et libérales (au sens de la liberté de la personne humaine, de la collectivité locale et de l’entreprise).
Cela signifie clairement qu’il n’existera vraiment que si les sociaux démocrates le rejoignent. Cela doit guider notre stratégie électorale.
B. MODEM : Quelle est notre ligne politique ?
La ligne politique sur laquelle se sont retrouvés les adhérents du MODEM et ceux de l’UDF qui ne sont pas partis à l’UMP ou au NC, c’est le « projet d’espoir » et le chemin tracé par François Bayrou. C’est sur ces idées-là que s’est construit le projet politique d’un nouveau parti : le Mouvement Démocrate.
Il faut le répéter : Créer le Mouvement Démocrate, c’est clairement vouloir devenir majoritaire un jour, face au parti conservateur et à la gauche radicale.
Sur le rôle et la place d’une troisième voie démocrate, en France, en Europe et dans le Monde, laissons FB s’exprimer : « Nous sommes une force naissante. Au début de sa vie, le baobab est plus petit qu’un fraisier. Notre société du XXI° siècle devra affronter l’intégrisme et l’inégalité croissante contre lesquelles nous devront entrer en résistance. Elle devra également choisir entre AVOIR et ETRE. »
Ce type d’horizon politique, ajouté à la charte des valeurs et d’éthique ainsi que l’ensemble des propositions pour rétablir la démocratie constituent une ligne de conduite politique.
L’objectif du Mouvement démocrate est donc de redonner vie à la démocratie de notre pays, à l’unisson des autres mouvements démocrates dans le Monde.
Il doit de ce fait, rester un parti indépendant.
C. Le débat sur le nom du MoDem
"Et nous porterons un seul nom. Et c'est un grand nom. Le Mouvement Démocrate" (F.B à Seignosse.)
François Bayrou a souhaité le nom de Mouvement démocrate, si fort de sens et de connexions internationales. A Seignosse, il a exclu l’idée de garder le nom d’UDF, trop connoté de « centrisme » avec tout ce que cela a de négatif. Il a été applaudi à tout rompre à cette proposition. Pourtant, un certain nombre d’élus UDF, non sans arrière-pensées, veulent le maintien du sigle UDF. Ils ont été hués à Seignosse.
Soit nous devenons l'UDF-Mouvement Démocrate, alors les électeurs de gauche nous soupçonneront toujours d'être encore à droite et les électeurs de droite s'imagineront que l'UDF penche maintenant à gauche, donc ce sera un échec cuisant. De toutes façon, ce nom est pour l’instant sans base juridique, aucun statut ou association ne lui correspond.
Soit l'UDF et le Mouvement Démocrate deviennent deux partis indépendants, donc avec beaucoup de listes indépendantes pour les municipales et là autant vous dire que non seulement nous diviserons notre électorat de base par deux, soit déjà plus grand chose, mais en plus il y aura une nette perte de confiance en l'UDF compte tenu de ces atermoiements. Ce sera également un échec cuisant pour les deux.
Soit nous devenons le Mouvement Démocrate unitaire et nous aurons à travailler rapidement sur notre communication, en même temps que sur nos projets municipaux, pour expliquer la ligne politique du MoDem. Nous savons tous que nous avons un potentiel énorme, autant en profiter le plus rapidement.
Si l’on veut créer un véritable mouvement démocrate, destiné à prendre un jour la place du parti conservateur, il n’y a qu’un choix possible : MoDem
D. Il n’y aura pas de Mouvement démocrate sans démocratie interne
Le mot de « Démocrate » ne doit être ni une marque, ni un slogan, ni un attrape-nigaud pour électeurs ; il est un mot à haute valeur ajoutée qui renvoie aux chartes d’éthique et des valeurs du mouvement. Il a fait naître beaucoup d’espoirs auprès de 50.000 personnes qui ont pris leur carte.
Un sondage interne auprès des adhérents Modem fait apparaître deux priorités principales :
- La démocratie interne
- Le travail de terrain
Seignosse a été l’illustration d’une forte volonté des militants qui veulent discuter, échanger, travailler à l’élaboration d’une ligne politique, celle que François Bayrou a tracée et concrétisée dans la volonté de créer un parti démocrate. Ils ne cherchent pas, pour la plupart, à être élus à tout prix ; c’est une différence essentielle avec l’UDF qui était notoirement un parti de notables.
Que veulent les adhérents du Modem ?
- Une véritable démocratie interne au Mouvement
- Etre consultés sur les projets de statuts (nationaux et locaux)
- Elire démocratiquement leurs instances nationales et locales.
- La transparence financière.
- Pouvoir voter sur les projets de stratégie électorale.
- L’organisation de primaires pour les investitures (nationales et locales)
Ils veulent aussi une organisation efficace et réaliste qui prenne en compte ces exigences démocratiques.
Une autre caractéristique de la démocratie interne doit être naturellement celle du Bottom up (du bas vers le haut), venant remplacer le Top down traditionnellement pratiqué dans les partis politiques français et notamment l’UDF. A ce titre et aux dires de ceux qui l’entourent, François Bayrou aura besoin de s’amender sur ce point.
Peut-être qu’à terme, il ne faudra plus que le MoDem se confonde avec son fondateur car une trop grande personnalisation freinera le rassemblement nécessaire de tous les démocrates.
E. L’organisation du MoDem :
La création d’un nouveau mouvement politique en France est réellement une aventure enthousiasmante. Mais il ne faut pas s’y tromper, elle va être semée d’embûches et les difficultés vont être nombreuses, surtout à l’approche des élections locales.
L’organisation du MoDem national :
· Le Congrès
Le Congrès de l’UDF aura lieu le Vendredi 30 novembre prochain : il devra décider de dissoudre l’UDF ou bien de la maintenir, mais en dehors du MoDem.
Le Congrès du MoDem aura lieu le samedi 1° décembre et le dimanche 2 (matin). Il devra adopter ses statuts et les deux chartes (éthique et valeurs).
Le MoDem sera donc créé quelle que soit la position prise par l’UDF.
· Des statuts démocratiques
L’une des tâches de ce congrès sera d’adopter les statuts nationaux qui conditionneront une part de nos statuts locaux. Il a été annoncé que les militants seraient consultés pour donner leur avis auparavant (il ne reste qu’un mois). Dans beaucoup de fédérations la vigilance s’éveille à ce sujet très important pour l’organisation de notre démocratie interne. Pourtant, de très nombreux militants ou groupes de travail locaux ont fait remonter des projets de statuts bien construits.
Les difficultés et embûches :
La difficulté de notre congrès fondateur tiendra de plusieurs facteurs :
L’UDF devenue force centrifuge
Il est triste de constater que beaucoup d’élus du parti sur lequel se construit le Modem sont partis à l’UMP ou au Nouveau centre ; d’autres, qui sont restés s’apprêtent à partir à la veille des élections locales, peut-être même en emportant avec eux l’UDF et la caisse. Ceci n’est que la résultante assez logique du rôle de simple supplétifs de la droite qu’avaient ces élus qui ne peuvent être réélus sans l’appui de l’UMP. Voilà notamment pourquoi il est impératif de rompre avec cette pratique d’alliance systématique qui fait perdre toute identité.
Chacun sait que le Centre droit n’a qu’une existence fictive ; il n’aurait quasiment pas d’élus si ceux-ci ne se présentaient pas sous l’étiquette majorité de droite.
Michel Mercier vient de publier dans « Le parisien »,un article qui n’a rien d’anodin. Considéré jusqu’ici comme le bras droit de FB, il ne parle pas un instant de Modem, mais d’UDF-Modem, contrairement à ce que FB a souhaité ; il s’évertue à parler du Centre, centre droit, centre gauche, contrairement aux orientations de Seignosse ; il propose à son « ami » FB que l’UDF-Modem accepte la main tendue de Sakozy (on sait qu’il a eu des propositions à titre personnel pour le remaniement de janvier). Enfin, il ne dément pas l’intérêt qu’il y aurait pour les élus locaux, du maintien de l’UDF en fonctionnement.
Bref, par presse interposée, il veut forcer la main à François Bayrou pour que celui-ci se recentre à droite et que les accords avec l’UMP puissent perdurer.
La même semaine, comme pour donner un gage à la majorité, il vote l’amendement au sénat sur les tests ADN et entraîne 2/3 des sénateurs UDF avec lui.
Bref, c’est clair, il préfère être Ministre en janvier que de poursuivre l’aventure avec François Bayrou. Triste et sordide !
Arguties juridiques sur les droits de vote :
Un congrès UDF doit donc se tenir avant celui du Modem pour décider de l’avenir de l’UDF. Des juristes sont en train d’étudier qui aura le droit de vote, ce n’est pas neutre. La double appartenance n’étant pas permise par les statuts, ceux qui ont adhéré au NC ne devraient pas pouvoir voter ; mais que dire des UDF qui ont adhéré en 2007 au Modem ? Et puis, seuls ceux qui avaient une carte UDF en 206 pourraient voter, donc pas les nouveaux inscrits UDF de la campagne présidentielle, mais les actuels NC pourraient alors voter : bref, un vrai imbroglio. L’enjeu étant de garder l’UDF en vie pour la recentrer au centre droit et ainsi se rapprocher du NC « sans doute avant la fin de l’année », comme dit Mercier !
Mais comme disait la suppléante de Didier Bariani : "Sur le terrain juridique, on est bardés : on a avec nous les meilleurs avocats, la Justice et le Président de la République ! et le responsable des statuts à l'UDF, c'est Didier; c'est lui qui a déposé les statuts du Modem, identiques à ceux de l'UDF ! et on votera l’exclusion de Bayrou de l’UDF"
Elus de L'UDF
Sur le millier d'élus locaux avec l'étiquette UDF (Maires et conseillers généraux), la grande majorité (90%) a été élue avec les voix de l'UMP, c'est à dire qu'ils n'avaient pas de candidat UMP en face d'eux et se présentaient en qualité de candidats de la majorité (ou de l'opposition sous Mitterand). Se présenter en dehors de la majorité en 2008, c'est pour 90% d'entre eux être certains de l'échec (sauf quelques personnalités car l'UDF reste à 6-7% max). Au vu des législatives, l'étiquette Modem sera bien moins rentable pour eux que l'alliance avec l'UMP.
Comment pensez-vous qu'ils vont voter au congrès UDF ? Et ils y seront ! Majoritaires sans doute!
Autres élus, les sénateurs : 2/3 d'entre eux ont déjà suivi Mercier.
Les députés : ils ne sont que 4 et j'ai eu Thierry Benoît la semaine dernière au téléphone; il m'a dit que FB lui avait forcé la main pour se déclarer UDF-Modem mais qu'il allait tout faire, avec d'autres, pour que l'UDF reste indépendante et ancrée au centre droit.
Il reste les députés européens ; Marielle de Sarnez, qui n'est plus la favorite, est complètement centrée sur Paris et se rapproche de l’UMP ; JM Cavada rêve aussi d’être ministre ; Morillon est encore là ?
Corinne Lepage a accepté une « mission » auprès de Jean-Louis Borloo.
Le cercle des fidèles se réduit donc à une petite poignée.
Financement, le grand imbroglioLe Modem ne devrait pas pouvoir bénéficier de financement public en son nom propre. 4,8 millions d’euros. C’est, selon Michel Mercier, trésorier de l’UDF, le montant du financement public auquel peut prétendre l’UDF-MoDem, au vu des résultats enregistrés lors des législatives serait de 4,8M€,. Ou plutôt l’UDF tout court. Car pour pouvoir bénéficier de cette manne, il fallait déposer avant le 4 mai au ministère de l’Intérieur les listes des partis politiques et des associations de financement.. Or, selon Didier Bariani, François Bayrou a bien créé une association de financement et déposé des statuts, mais... le 9 mai. Le MoDem ne peut donc légalement percevoir que le produit de ses adhésions, le financement public étant pour l’heure versé à l’association nationale de financement de l’UDF. Mais notre trésorier a utilisé les cotisations Modem pour financer les législatives (dont les revenus pour 5 ans iront à l’UDF !) et pour l’organisation de Seignosse. Les caisses Modem sont quasiment vides pour organiser le congrès.
Il ne s'agit pas de faire de la sinistrose, mais il faut cependant regarder la situation en face et avec un peu d'objectivité. La période qui vient va être chargée en turbulence pour notre jeune mouvement. A nous de faire en sorte qu’il ne soit pas mort-né.
Cohérence, cohérence !
S’il en est un qui ne peut se déjuger, c’est François Bayrou. Il nous a dit à Seignosse : « si je fais une connerie, vous me le direz ! » Ben voilà, on y est, François. Tu as fait au moins trois conneries :
Dire que tu envisageais de briguer la mairie de Pau alors que tu es élu député. Tu as prôné pendant des mois le non-cumul des mandats, tu l’as défendu devant la commission Balladur et tu voudrais t’en affranchir ! Alors que dans le même temps, la commission Balladur semble inscrire le non-cumul dans son rapport ! Il y a tellement à faire pour construire le Modem, pourquoi retomber toi-même dans les erreurs du passé.
Tu as créé une commission des investitures, du fait du prince, sans aucune légitimité, et au mépris des militants : pas très beau pour un mouvement démocrate. Le principe du management d’un parti « top down », c’est le passé, c’est ce dont ne veulent plus ceux qui t’ont suivi. Le fait du prince, c’est Sarkozy ! Une commission d’arbitrage, créée par les statuts du MoDem, oui.
A Marseille, tu décides de payer un sondage de popularité pour désigner le candidat. Est-ce là le logiciel MoDem ? Est-ce un gage de démocratie que de céder à la dictature des sondages locaux ? Est-ce cela faire confiance aux adhérents ? Ce type de démocratie porte malheureusement un nom
Je n’y vois malheureusement aucune cohérence avec un parti qui veut conjuguer principes et valeurs démocratiques.
« Créer une société de confiance, faire accéder les citoyens à la décision… » C’est bien de le proclamer, c’est mieux de le faire aussi en interne.
Saura-t-on surmonter ces embûches ?
Si Mercier et les élus UDF réussissent à « ramener l’UDF au bercail », auprès du Nouveau centre, avant la fin de l’année, (comme le souhaite Nicolas Sarkozy et comme l’a annoncé Mercier dans « Le Parisien ») il ne restera de ce rêve démocrate que la volonté citoyenne de ces dizaines de milliers de militants de la démocratie, sans argent, sans locaux, sans élus.
D. Quelle stratégie électorale est cohérente avec notre ligne politique ?
« La seule chose non négociable, c’est qu’une fois pour toutes nous sommes indépendants. J’ai acquis la conviction au bout de trente ans de militantisme et de responsabilités dans cette famille politique qu’être dans une alliance automatique, c’est perdre son identité. Par peur électorale, pour ne pas avoir de concurrence dans nos mairies, dans nos cantons et dans nos circonscriptions, nous sommes entrés dans une mécanique mortelle. » FB à Seignosse
Au plan national, la consigne de FB est claire : un maximum de listes autonomes au 1° tour des municipales et un maximum de candidats aux cantonales. Ceci est tout à fait conforme et cohérent avec la ligne d’indépendance et d’autonomie.
Là aussi, il faut effectivement choisir entre AVOIR et ETRE ; il faut choisir entre avoir un maximum de postes en faisant alliance exclusive avec la droite et ETRE, c'est-à-dire exister par nous-mêmes (listes autonomes), quitte à avoir moins d’élus.
La pression est actuellement très forte de la part des élus en place (maires et conseillers généraux) pour renouveler les accords avec la droite. Pourquoi ? Tout simplement parce que la plupart d’entre eux (environ 90%) ont été élus sous l’étiquette « candidat de la droite », sans candidat RPR ou UMP face à eux ; Ils n’auraient sans doute pas été élus sans cela ; Ils sont ainsi les supplétifs de la majorité actuelle, condamnés à s’aligner et sans savoir qui a vraiment voté pour eux.
Quelle légitimité auraient-ils à porter l’étiquette démocrate en étant élus par le parti conservateur ! Comment peut-on signer un accord avant le premier tour, avant même d’exister !? Ce sera la première élection du MoDem.
Pour exister, une seule solution : les listes autonomes aux municipales et des candidats dans tous les cantons renouvelables.
J'invite donc tous les adhérents du Modem qui ont sincèrement cru aux idées de François Bayrou à ne pas attendre en spectateurs ou derrière leur écran de PC que les évènements se déroulent ainsi; il y a un terrain ou nous pouvons agir, c'est au niveau local, départemental et régional. Constituons le Modem hors des arguties de ceux qui veulent garder leur poste et présentons des listes Modem aux élections locales, c'est là que nous aurons un début d’existence et de crédibilité.
Article réalisé par noël de E-soutiens