Le Progrès a sorti le palmarès des collèges du Rhône 2011 et deux de nos collèges sont à l'honneur : Barbusse, 29ème du classement (sur 111 collèges, soit dans le premier quart), avec une moyenne de 89,6% de réussite au brevet, et Pierre Valdo, 51ème avec 84,4% de réussite au collège.
Pour rappel, l'année dernière, ils étaient 77ème et 82ème, plutôt dans le dernier quart du tableau, avec les deux autres collèges de la ville, que sont Duclos et Noirettes.
Un grand bravo aux directeurs des collèges et aux enseignants que j'avais rencontré lors des cantonales l'année dernière.
Je me pose toutefois quelques questions et m'inquiète tout autant pour l'avenir.
J'avais en effet dénoncé un fort taux de scolarisation à l’extérieur de la ville (plus de 30%), lié à toute une série de raisons dont la sécurité, l'incivilité, le niveau des collèges, la population (une forte proportion ne maîtrise en effet pas la langue, et encore moins l'écrit à l'entrée en 6ème).
Barbusse et Valdo ont réussi à prouver qu'ils avaient le niveau, mais comment et pour combien de temps?
Conjectures, peut-être, mais je m'interroge quand même : quand on crée une classe musicale pour l'un, une option Europe, pour l'autre, afin d'attirer les bons, et tirer tout le collège vers le haut (ce qui a toujours existé et de tout temps, avec les classes option rares), et que l'éducation nationale fait tout pour casser ce phénomène "inégalitaire", en promettant d'éclater la classe musicale l'année prochaine, Elle l'a déjà fait pour Valdo avec sa classe Europe, devenue une option pour plusieurs classes. Je me demande donc si l'éducation nationale, qui veut à tout prix faire de l'égalitaire, ne fait pas au contraire de l'inégalitaire !
D'autres aberrations existent tout autant entre le passage du collège au lycée. Il faut un "quota" d'enfants allant au Lycée. Alors que certains enfants voudraient et souhaitent s'orienter vers des filières d'apprentissage, ou encore lycée professionnel, on les envoie en lycée général où ils finissent par échouer. sauf qu'ils ne sont plus alors prioritaires pour les filières d'apprentissage.
AU final, c'est 50% des élèves de plus de 18 ans qui ne sont plus scolarisés.
C'est tout le système qu'il faut rénover, et pas seulement une réduction ou une augmentation d'enseignants. La question n'est en effet forcement que là.
En quatre points :
1) il faut que les enfants sachent lire et écrire à la fin du CP! Soit on met plus d'enseignants dans les zones sensibles, soit on augmente les moyens d'associations comme "coup de pouce"
2) il faut penser l'école hors les murs (certains élèves, même dès l'école primaire, perturbent toute une classe, sans aucune possibilité de sortie)
3) revoir tout le système d'orientation, et non pas le faire en quota, mais en bonne intelligence, avec des gens compétents pour cela !
4) accepter des classes plus fortes, qui attirent les bons élèves, et qui vont tirer les autres classes vers le haut
Voilà ce qu'il faut défendre au parlement !
Localement, je soutiendrais les parents d'élèves pour mettre la pression à l'éducation nationale pour maintenir ces classes spécifiques, et il faut croire que ces derniers ont raison, car les résultats sont bons.
Quant aux 30% des enfants scolarisés hors de Vaulx...
Christine BERTIN
Pour rappel, l'année dernière, ils étaient 77ème et 82ème, plutôt dans le dernier quart du tableau, avec les deux autres collèges de la ville, que sont Duclos et Noirettes.
Un grand bravo aux directeurs des collèges et aux enseignants que j'avais rencontré lors des cantonales l'année dernière.
Je me pose toutefois quelques questions et m'inquiète tout autant pour l'avenir.
J'avais en effet dénoncé un fort taux de scolarisation à l’extérieur de la ville (plus de 30%), lié à toute une série de raisons dont la sécurité, l'incivilité, le niveau des collèges, la population (une forte proportion ne maîtrise en effet pas la langue, et encore moins l'écrit à l'entrée en 6ème).
Barbusse et Valdo ont réussi à prouver qu'ils avaient le niveau, mais comment et pour combien de temps?
Conjectures, peut-être, mais je m'interroge quand même : quand on crée une classe musicale pour l'un, une option Europe, pour l'autre, afin d'attirer les bons, et tirer tout le collège vers le haut (ce qui a toujours existé et de tout temps, avec les classes option rares), et que l'éducation nationale fait tout pour casser ce phénomène "inégalitaire", en promettant d'éclater la classe musicale l'année prochaine, Elle l'a déjà fait pour Valdo avec sa classe Europe, devenue une option pour plusieurs classes. Je me demande donc si l'éducation nationale, qui veut à tout prix faire de l'égalitaire, ne fait pas au contraire de l'inégalitaire !
D'autres aberrations existent tout autant entre le passage du collège au lycée. Il faut un "quota" d'enfants allant au Lycée. Alors que certains enfants voudraient et souhaitent s'orienter vers des filières d'apprentissage, ou encore lycée professionnel, on les envoie en lycée général où ils finissent par échouer. sauf qu'ils ne sont plus alors prioritaires pour les filières d'apprentissage.
AU final, c'est 50% des élèves de plus de 18 ans qui ne sont plus scolarisés.
C'est tout le système qu'il faut rénover, et pas seulement une réduction ou une augmentation d'enseignants. La question n'est en effet forcement que là.
En quatre points :
1) il faut que les enfants sachent lire et écrire à la fin du CP! Soit on met plus d'enseignants dans les zones sensibles, soit on augmente les moyens d'associations comme "coup de pouce"
2) il faut penser l'école hors les murs (certains élèves, même dès l'école primaire, perturbent toute une classe, sans aucune possibilité de sortie)
3) revoir tout le système d'orientation, et non pas le faire en quota, mais en bonne intelligence, avec des gens compétents pour cela !
4) accepter des classes plus fortes, qui attirent les bons élèves, et qui vont tirer les autres classes vers le haut
Voilà ce qu'il faut défendre au parlement !
Localement, je soutiendrais les parents d'élèves pour mettre la pression à l'éducation nationale pour maintenir ces classes spécifiques, et il faut croire que ces derniers ont raison, car les résultats sont bons.
Quant aux 30% des enfants scolarisés hors de Vaulx...
Christine BERTIN